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Jan
2025
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Jour J pour la sortie de « L’assassin qu’il fallait sauver, au coeur de l’affaire Sarkozy-Kadhafi »

Le procès de Nicolas Sarkozy et de ses proches a débuté lundi 6 janvier au tribunal correctionnel de Paris, avec une grande affluence médiatique, des premières joutes procédurales et des promesses de combats judiciaires farouches durant plus de 3 mois.

Au premier rang, sur les bancs, l’ancien président, mutique les premiers jours, aux côtés des anciens ministres Eric Woerth, Brice Hortefeux et Claude Guéant, ainsi que des intermédiaires financiers. Tous présumés innocents. Suspectés d’avoir contribué, de près ou de loin, au pacte corruptif présumé entre le régime de Kadhafi et l’équipe Sarkozy, avec des financements en échanges de contreparties diverses. Parmi elles, un sujet sensible: l’impunité possible pour Abdallah Senoussi, condamné par contumace en 1999 à la perpétuité, dans l’affaire du DC10 d’UTA (170 morts). Beau-frère de Kadhafi, homme-clé du régime, Senoussi était au centre des discussions.

Karl Laske et moi publions ce 9 janvier un livre qui raconte l’histoire complète de ce terroriste d’Etat que certains voulaient sauver. Un livre basé sur des archives inédites de Senoussi lui-même, qui nous ont été fournies par un citoyen libyen, Samir Shegwara. Voici la présentation de ce livre, préfacé par Fabrice Arfi, qui retrace, de l’intérieur, plusieurs décennies de cette dictature, entre terrorisme et corruption….

« Les collaborateurs de Nicolas Sarkozy n’auraient jamais dû croiser la route d’Abdallah Senoussi, le maître espion de Mouammar Kadhafi, condamné pour terrorisme à Paris en 1999.

Ses archives récemment découvertes parlent. Essais d’explosifs dans le désert. Livraisons d’armes cachées. Repérages des lignes aériennes et des aéroports les plus propices. Réunions au sommet. Les services secrets du régime n’avaient rien laissé au hasard. Ils ont fait exploser le Boeing de la Pan Am au-dessus de Lockerbie le 21 décembre 1988, et le DC10 d’UTA le 19 septembre en plein désert du Ténéré. Un bilan total de 440 morts.

Une fois sa responsabilité établie par des enquêtes occidentales, la Libye, frappé d’embargo, a voulu montrer patte blanche. Elle a négocié avec les services secrets français, accepté des procès a minima, payé des indemnités aux victimes, tout en cherchant à tirer d’affaire Abdallah Senoussi.

C’est ainsi que l’espion libyen est devenu, dans l’ombre, une clé de la réconciliation avec les États-Unis et de la lune de miel franco-libyenne. Selon les archives libyennes, l’entourage de Nicolas Sarkozy lui aurait alors proposé d’agir en faveur de la révision de son procès en France, et la levée de son mandat d’arrêt. Il était l’assassin qu’il fallait sauver. L’homme de la compromission la plus grave.

Incarcéré en Libye depuis 2012, l’ancien maître espion libyen est aujourd’hui au cœur du procès de Nicolas Sarkozy et de son équipe dans l’affaire des financements libyens. »

Plus d’infos à venir sur la sortie du livre.

 

A voir également au cinéma en salles: « Personne n’y comprend rien« , le film documentaire de Mediapart sur l’affaire libyenne.

 

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