Attentat à la Préfecture de police: des « graves dysfonctionnements »
Invité le 7 octobre sur BFM par Bruce Toussaint, et le 8 octobre sur CNews, par Sonia Mabrouk, à commenter les événements tragiques de l’attentat terroriste à la Préfecture de police de Paris, du 3 octobre, durant lequel 4 agents de la PP ont été tués par un de leurs collègues, j’ai exprimé mes interrogations sur les « graves dysfonctionnements » apparus dans cette tragédie, des « dysfonctionnements sans précédent », reconnus mardi 8 octobre à l’Assemblée nationale par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d’Etat Laurent Nunez.
Le premier concerne l’absence de signalement de l’assaillant visiblement radicalisé – son dossier administratif était vide à ce sujet , comme l’a notifié par écrit la directrice du renseignement de la PP, dans une note au ministre, révélée par France Inter le 5/10. Or le suspect fréquentait une mosquée salafiste, un des critères d’alerte retenu par la cellule spéciale de la police des polices, créée en 2016, pour suivre de près les agents de la police suspectés de radicalisations.
Le deuxième porte sur son possible accès à des fichiers sensibles, du fait de son habilitation secret défense, notamment des données personnelles d’agents de la PP, retrouvées sur une clé USB en sa possession.
La Direction du renseignement de la Préfecture de police, traumatisée, risque d’être sur la sellette lors de la future commission d’enquête parlementaire sur cet attentat. Elle était déjà critiquée depuis 2015…
Mon intervention dans le replay, à partir de 2h02m, 30 s.