Révélations: le groupe Abou Nidal suspecté d’avoir participé aux attentats du DC10 d’UTA et de Lockerbie
(Read this article in english here 2025 09 18
Dans un article paru dans Mediapart le 18 septembre, Karl Laske (Mediapart) et moi révélons une nouvelle piste, à la suite de la publication de notre livre sur le terrorisme d’Etat libyen « L’assassin qu’il fallait sauver » paru en janvier. Dans le livre, des documents libyens issus des archives d’Abdallah Senoussi, ex-chef des services secrets de Kadhafi, détaillaient des préparatifs des attentats ayant visé un Boeing américain de Pan Am au-dessus de Lockerbie (Écosse) le 21 décembre 1988 (270 victimes) et celui contre le DC10 d’UTA le 19 septembre 1989 (170 victimes).
Certains de ces documents n’avaient, jusqu’à récemment, pas livré tous leurs secrets, par exemple la présence, plusieurs fois mentionnés, d’un mystérieux « Docteur » lors de réunions ou des tests d’explosifs, mi-1988, aux côtés de Senoussi et de ces équipes. Nous n’avions pu identifier ce personnage avant la publication du livre.
Mais de nouvelles sources, avec qui nous avons pu discuter depuis la publication, nous ont permis de découvrir son identité, en la personne d’un Palestinien surnommé le Dr Kamal. Or celui-ci était, à l’époque, l’un des principaux lieutenants d’Abou Nidal, le dissident palestinien radical, ayant fondé son groupe en 1974, le Fatah-Conseil révolutionnaire. Le groupe Abou Nidal, réputé pour ses actions terroristes dans les années 89, s’était installé à Tripoli sous la protection de Kadhafi et lui faisait bénéficier en retour de son expertise en matière de terrorisme, comme nous l’a confirmé un ancien porte-parole du groupe, Atef Abubaker dans une interview.
Pour la première fois, la participation du groupe Abou Nidal, via le Dr Kamal et d’autres membres du Fatah-CR, aux préparatifs des attentats du DC10 d’UTA et de Lockerbie est établi de manière certaine. Ce qui pourrait intéresser la justice française, ainsi que les autorités écossaises et américaines.
Dans notre dernier article, nous relatons ces faits nouveaux et révélons également que la justice française avait, depuis des années, des éléments permettant de corroborer cette hypothèse, dans le cadre d’une autre enquête, celle portant sur l’attentat de la rue des Rosiers, du 9 août 1982, attribué au groupe Abou Nidal, que les magistrats viennent de clore. Le personnage du Dr Kamal et son rôle possible dans les attentats du DC10 d’UTA et de Lockerbie sont mentionnés en effet dans leurs conclusions, rendues en juillet dernier. Cette information aurait pu être exploitée de longue date…
Voir notre article de Mediapart ici 2025 09 18 Attentats de Lockerbie et du DC-10 d’UTA Abou Nidal
et en anglais ici 2025 09 18 abu nidal & Lockerbie
Voir aussi notre article du début août sur l’ancien porte-parole du groupe Abou Nidal ici 2025 08 03 Je n’épargnerai pas ceux qui ont commis des crimes au nom du groupe Abou Nidal »















commencer par le remplacement du ministre Gérald Darmanin, qui est resté plus de 4 ans en poste (un record!) par Bruno Retailleau, encore plus adepte que son prédécesseur d’une ligne de fermeté officielle et de communication à tous crins.



Ces éléments ont particulièrement ému – et choqué – des familles des victimes de l’attentat du DC10 d’UTA qui étaient 



L’arbitraire semble prédominer dans cette procédure. Il s’agit sans doute de faire pression et d’empêcher ce dénonciateur des crimes commis par l’ancien régime de Kadhafi de s’exprimer, voire de témoigner devant des cours française ou anglo-saxonnes, dans le cadre des procédures sur les attentats du DC10 d’UTA et de Lockerbie (Ecosse, 21 décembre 1988). L’ancien chef de l’enquête au FBI sur ce dernier attentat, Richard Marquise, a commenté sur la BBC la teneur des documents publiés dans notre livre, comme de la « dynamite » potentielle, car ils impliquent de manière plus précise les autorités libyennes dans cet attentat. Le procès du présumé artificier libyen, appelé Masud, est en cours de préparation aux Etats-Unis.





Arrivant à Vichy et Lyon en septembre 1941 avec la couverture de journaliste américaine, Virginia Hall devint, jusqu’à son départ précipité fin 1942, le principal atout du SOE en France, aidant la résistance lyonnaise et bien au-delà. Trahie par agent double et pourchassée par Klaus Barbie qui la considérait comme « l’agent allié le plus dangereux », Virginia Hall franchit secrètement à pied les Pyrénées fin 1942 dans des conditions éprouvantes, pour revenir finalement à Londres après un séjour dans les prisons espagnoles. Bien que grillée en France, elle revint dans l’hexagone en mars 1944, avec l’appui de l’OSS (services américains) et une valise radio, afin d’aider les résistants et les maquisards à s’armer et libérer leurs territoires. Son aide fut essentielle pour libérer le Cher, la Nièvre et la Haute-Loire (voir l’article du Progrès de Haute-Loire de l’été dernier ici 