13 novembre: la menace djihadiste est-elle toujours forte?
Dix ans après les attentats du 13 novembre, sur lesquels j’ai beaucoup enquêté, des erreurs commises à l’enquête judiciaire jusqu’au procès historique qui s’est tenu en 2021-2022, nous n’en avons pas fini avec les menaces terroristes djihadistes. Moins de commandos projetés, plus de terrorisme inspiré, avec des recrues plus jeunes et sans affiliation.
C’est le constat que l’on dresse dans l’émission Débatdoc du mercredi 12 novembre, sur la chaîne LCP, animé par Jean-Pierre Gratin. J’ai eu le plaisir d’y participer, aux côtés de la chercheuse Anne-Clémentine Larroque et de l’ancien Procureur national antiterroriste (PNAT) Jean-François Ricard (2019-2024) qui vient de cosigner avec Gilles Kepel un livre rétrospectif très instructif « Antiterrorisme, la traque des djihadistes » (Plon).

Voici la présentation de l’émission à retrouver ici;
« Il y a dix ans, le 13 novembre 2015, la France était frappée par les attentats les plus meurtriers de son histoire contemporaine.
Après une décennie de lutte contre le terrorisme – marquée par la défaite de l’État islamique en Syrie, mais aussi par l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice et les assassinats des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard – l’heure est au bilan : la France est-elle encore menacée par le terrorisme islamiste ? L’arsenal judiciaire et sécuritaire français est-il est à la hauteur des nouvelles formes que prend la menace terroriste ? Avons-nous enrayé la radicalisation à l’intérieur de nos frontières ? Sommes-nous la cible l’État islamique au Khorassan, branche régionale de Daesh recomposée en Asie centrale ?
Pour répondre à ces questions, Jean-Pierre Gratien reçoit Anne-Clémentine Larroque, chercheuse spécialiste de l’islamisme, Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste entre 2019 et 2024 et Vincent Nouzille, journaliste d’investigation. »
















commencer par le remplacement du ministre Gérald Darmanin, qui est resté plus de 4 ans en poste (un record!) par Bruno Retailleau, encore plus adepte que son prédécesseur d’une ligne de fermeté officielle et de communication à tous crins.



Ces éléments ont particulièrement ému – et choqué – des familles des victimes de l’attentat du DC10 d’UTA qui étaient 



L’arbitraire semble prédominer dans cette procédure. Il s’agit sans doute de faire pression et d’empêcher ce dénonciateur des crimes commis par l’ancien régime de Kadhafi de s’exprimer, voire de témoigner devant des cours française ou anglo-saxonnes, dans le cadre des procédures sur les attentats du DC10 d’UTA et de Lockerbie (Ecosse, 21 décembre 1988). L’ancien chef de l’enquête au FBI sur ce dernier attentat, Richard Marquise, a commenté sur la BBC la teneur des documents publiés dans notre livre, comme de la « dynamite » potentielle, car ils impliquent de manière plus précise les autorités libyennes dans cet attentat. Le procès du présumé artificier libyen, appelé Masud, est en cours de préparation aux Etats-Unis.



