Le Regard de l'Auteur

J’ai beaucoup aimé enquêter sur cette femme oubliée et discriminée. Mon enquête a débuté dans les archives américaines de l’OSS, l’ancêtre de la CIA, puis dans celles du SOE, les services secrets britanniques à Londres, avant de me conduire aussi à Baltimore auprès de la famille de Virginia Hall, à Lyon au Centre d’histoire de la résistance et de la déportation, et au Chambon-sur-Lignon, le pays des Justes, que Virginia Hall a contribué à libérer en 1944. Une femme remarquable, une épopée, un destin que je voulais raconter dans toute sa vérité.

L’Espionne

Virginia Hall, une américaine dans la guerre

Virginia Hall fait partie des héroïnes oubliées de la Seconde Guerre mondiale.

Cette Américaine à la beauté envoûtante et au caractère rebelle fut l’une des plus grandes espionnes en France. La Gestapo de Lyon la considérait comme « l’agent allié le plus dangereux ». Klaus Barbie aurait donné n’importe quoi pour mettre la main sur cette « garce »…

Rien ne laissait présager un tel destin. Fille d’une riche famille de Baltimore, Virginia Hall est secrétaire dans les ambassades américaines durant les années 1930. Amputée de la jambe gauche à la suite d’un accident, elle se voit barrer l’entrée dans une carrière diplomatique. Elle démissionne de l’administration américaine lorsque la guerre se profile en Europe, préférant vivre sa vie. Alors que les États-Unis restent neutres, elle s’engage dans l’armée française peu avant la débâcle de juin 1940.

Réfugiée à Londres, Virginia est recrutée par les services secrets britanniques (SOE). Elle est la première femme envoyée en France pour une longue mission d’espionnage. Officiellement, elle s’installe à Vichy et à Lyon comme reporter américaine. En réalité, elle prend contact avec la Résistance, transmet de précieux renseignements à Londres, organise des évasions spectaculaires, cache les agents de passage. Virginia, multipliant les fausses identités, devient le relais incontournable du SOE.

Traquée par un agent double et par la Gestapo, elle échappe par miracle aux arrestations, traversant à pied les Pyrénées à la fin de 1942. Bien que se sachant « grillée », elle revient en France pour préparer le Jour J. Au printemps 1944, les services secrets américains (OSS) lui demandent d’organiser l’insurrection des maquis au centre de la France. Sous le nom de code de Diane, l’espionne se transforme en fermière, financière, opératrice radio, chef de commando.

Virginia sera ensuite l’une des premières recrues féminines de la CIA, créée dans le contexte de la guerre froide.

Elle décède en 1982, sans jamais avoir dit mot de ses exploits passés.

Au terme d’une enquête menée aux États-Unis, en Angleterre et en France, l’histoire incroyable de Virginia Hall peut aujourd’hui être racontée.

C’est le roman vrai d’une femme blessée et combative, plongée dans la tourmente.

Les médias en parlent

« Virginia Hall un destin exceptionnel pendant la Seconde Guerre mondiale » (Echos des USA)
« Un excellent récit d’une des plus remarquables espionnes de la guerre » ( Studies in Intteigence)
«Une femme d’exception, un récit captivant » (Europe 1)

Studies in Intelligence

« L’historien britannique Michael RD Foot, grand spécialiste des services secrets durant la deuxième guerre mondiale, a publié en avril 2009 une chronique du livre « L’Espionne » dans Studies in Intelligence, la revue d’études de la CIA. »
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Europe 1

« Jacques Pradel a consacré une émission complète à l’histoire de cette espionne rebelle et méconnue sur Europe 1 en 2009. Pour réécouter cette histoire, avec l’auteur et le récit de Jacques Pradel, cliquez sur le bouton à droite. »
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France 5

« Le réalisateur Robert Kechichian et Thierry Bourcy ont conçu « l’Espionne qui boîte » un récit documentaire pour France 5 en 2012 sur Virginia Hall, adapté du livre. « Robert Kéchichian sort de l’anonymat l’intrépide unijambiste qui dirigea un réseau de résistance à Lyon. » (Télérama). « Un récit à la première personne palpitant qui livre émotions, incertitudes et souffrances » (Bernadette Mauzé, Le Monde) »
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